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Robert Doisneau

  • Photo du rédacteur: Sharlie Evans
    Sharlie Evans
  • 15 mars 2017
  • 2 min de lecture


Robert Doisneau (1912-1994) est un des photographes français d’après guerre les plus connus dans le monde. Représentant du courant de la photo humaniste, Paris sera le thème de prédilection de l’ensemble de son oeuvre qui a été couronnée par de nombreux prix : Prix Kodak en 1947, Prix Niepce en 1956, Grand Prix National de la Photographie en 1983, Prix Balzac en 1986.


Né à Gentilly, dans une famille bourgeoise, il étudie les Arts graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. Un an plus tard, il rejoint l’Atelier Ullmann en tant que photographe publicitaire.

En 1932, il vend son premier reportage photographique, qui est diffusé dans l’Excelsior. En 1934, le constructeur automobile Renault, de Boulogne-Billancourt, l’embauche comme photographe industriel, jusqu’en 1939.

Robert Doisneau devient alors photographe indépendant. Après la guerre, Il réalise de nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris populaire, des sujets sur la province ou l’étranger (URSS, États-Unis, Yougoslavie, entre autres). Certains de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de Vue, Regards, etc.






Bien loin de la photo d’actualité, l’artiste va au contraire s’attacher, pendant 60 longues années, à retranscrire la réalité qui l’entoure, figeant pour l’éternité les « gestes ordinaires des gens ordinaires dans des situations ordinaires »…


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Grille du jardin de Luxembourg, 1953 – Paris


Sa force est la patience, l’attente, son maître mot. Dans les rues de la capitale et ses faubourgs, il guette pendant des heures durant le sujet qui retiendra son attention, et immortalise ainsi des instants uniques et poétiques.


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Les coiffeuses au soleil, 1966 – Paris


Pour lui, la photo est un moment de bonheur. On est fasciné par quelque chose que l’on voit et on veut conserver cette vision, non pour soi, mais pour la partager. Il ne s’agit pas simplement d’avoir la technique et un bon sens de l’observation, il faut aussi ressentir l’instant.

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Les jardins du Champ de Mars, 1944 – Paris


Doisneau est le photographe des instants minuscules, du quotidien élémentaire dont il sait extirper avec son humour fraternel les petites pépites prises à la sauvette, comme un voleur de beauté.

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Regard oblique (série), 1948 – Paris


En juin 1950, le magazine américain “Life” présente un reportage sur Paris, illustré de photographies qu’on affirme prises sur le vif par Robert Doisneau. L’article s’appuie sur la réputation rebattue de Paris, ville des amoureux, cliché largement diffusé à l’étranger.


Techniquement ce qui frappe chez Doisneau, c’est son art du cadrage et sa faculté à saisir l’instant, quitte parfois à le mettre en scène.

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Amoureux aux oranges, rue Mazarine, 1950 – Paris


Dans la photographie humaniste, l’environnement du sujet a autant d’importance que le sujet lui-même ; ce dernier est donc souvent photographié dans son cadre de vie intime ou en public. Certains lieux comme la rue ou le bistrot sont particulièrement exploités parce qu’ils sont des espaces de liberté et de convivialité.


Les photos de Doisneau sont souvent empreintes de nostalgie, tendresse et sensibilité. Ici, les bouchers mélomanes, ces forts des halles aux tabliers ensanglantés oubliant leur petit blanc pour prêter une oreille attentive à Pierrette d’Orient, une accordéoniste au nom synonyme d’évasion…

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Les bouchers mélomanes (Pierrette d’Orient), 1953 – Paris (La Vilette)


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