Saul Leiter
- Sharlie Evans
- 8 mars 2017
- 2 min de lecture
Saul Leiter est un photographe américain des rues de New-York mais aussi de mode (Harper’s Bazaar), considéré comme l’un des pionniers de la photographie couleur. À la recherche d’instants et de scènes fugaces, il travaille des cadrages originaux en laissant du vide dans ses images pour créer du mystère, aimant le flou, la buée et l’anonymat des passants.

Saul Leiter devient photographe de mode au début des années 1950 et le restera pendant près de 30 ans. Il est publié notamment dans les magazines de mode “Esquire” et “Harper’s Bazaar”.

Carole Brown, 1958 – Harper’s Bazaar
La symétrie est récurrente dans l’oeuvre de Saul Leiter et cette photographie en est un bon exemple. À la manière d’un anthropologue, il étudie l’interaction du sujet avec son environnement, il regarde les gens regarder le monde…

Haircut, 1956 – New-York
Saul Leiter est un photographe de l’allusion et de la suggestion, des silhouettes et des ombres, des transparences et des occultations. Ses photographies sont imprégnées d’un flou onirique, poétique, doux, un brin mélancolique…

Le parapluie est un motif récurent chez Saul Leiter, ainsi que ses cadrages au ras du sol, qu’il effectue toujours à l’abri des regards, ici à travers une averse de neige… L’anonymat des passants et le silence qu’évoque la neige, reflètent la discrétion du photographe qui aura toujours refusé la notoriété et la reconnaissance.

Red umbrella, 1958 – New-York
Sa façon de cadrer n’appartient qu’à lui. Décalée, hors norme, ne respectant aucune des règles d’or des 2/3 ou autres, il assemble des éclats de vie comme des morceaux de verre, comme des billes transparentes de rêves. Peu lui importe de montrer ses sujets en entier, seuls les fragments intimes sont pour lui signifiants, révélateurs…

Harlem, 1960 – New-York (Harlem)
Il se sert ici des éléments tels que la buée, les reflets, les couleurs réfractées, et encore ici une silhouette anonyme qui disparait à peine entrevue. Dans une sorte d’univers cotonneux, sans angles vifs, sans violence apparente, il nous redonne un New York étrange, inédit, tamisé… Ses photos traversent les miroirs et déversent des averses de poésie…

Shopping, 1953 – New-York
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