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Sebastião Salgado

  • Photo du rédacteur: Sharlie Evans
    Sharlie Evans
  • 22 mars 2017
  • 3 min de lecture


Sebastião Salgado est un photographe brésilien né en 1944. Économiste de formation vivant à Paris, Sebastião Salgado se tourne très tôt en 1973 vers le photojournalisme successivement pour les agences Sygma, Gamma et Magnum.


Il choisit dans ses reportages de dénoncer la famine au Sahel, les conditions de travail des mineurs et autres ouvriers ou migrants aux quatre coins du Brésil. Ses photographies ont la particularité d’être en noir et blanc, avec de beaux contrastes, et où l’Homme est le sujet principal.


Il a reçu de nombreux prix pour ses photos, et son projet « La Main de l’Homme » commencée en 1986 a particulièrement touché le public avec ces images dures de travailleurs des mines d’or du fin fond de l’Amazonie ou autres ouvriers recouverts d’or noir sous les puits de pétrole… Un autre de ses grands projets s’intitule « Exodes » où il se fait le témoin des mouvements migratoires de par le monde.

Avec ” Exodes “, histoire tragique du monde au tournant du millénaire, le photographe témoigne de la détresse humaine à travers quatre thèmes : la fuite des émigrants et des réfugiés; la tragédie africaine; l’exode rural en Amérique latine et les nouvelles mégalopoles en Asie. Pendant six ans, Sebastião Salgado a parcouru plus de quarante pays, travaillé au milieu des fugitifs et réfugiés, effrayés, humiliés et démunis, sur le bord des routes, dans les camps ou les taudis des grandes villes.


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Church Gate Station, 1995 – Munbai (India)


” Nous avons appelé ce projet “Genesis”, car nous avons imaginé remonter le temps jusqu’aux éruptions volcaniques et aux séismes qui façonnèrent notre Terre, jusqu’à l’air, l’eau et le feu à l’origine de la vie, jusqu’aux plus anciennes espèces animales résistant encore à la domestication et aux quelques tribus perdues dont le mode de vie en grande partie inchangé représente les premiers modes subsistants d’organisation humaine. Je voulais étudier la manière dont l’humanité et la nature avaient longtemps coexisté dans ce que nous appelons aujourd’hui un équilibre écologique.” – Sebastião Salgado


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Artic National Wildlife Refuge, 2009 – Alaska (USA)


Sebastião Salgado est retourné en Afrique pour capter en images ce qui fait la fierté de ce continent et sa beauté. Les dunes et le peuple Himba en Namibie, les Dinkas dans le sud du Soudan, les gorilles des montagnes et la région volcanique des Virungas au Rwanda, en République Démocratique du Congo et en Ouganda. Ces photographies font partie du projet ” Genesis “, séries en noir et blanc montrant des paysages, la faune, la flore et des communautés humaines. Ce travail est conçu comme une recherche sur la nature restée dans son état originel.

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Damaraland, 2005 – Namibia


Maîtrisant le monochrome avec un talent qui rivalise avec celui du virtuose Ansel Adams, Salgado fait entrer la photographie noir et blanc dans une autre dimension; les nuances de tons de ses œuvres, le contraste entre le clair et l’obscur, évoquent les tableaux de grands maîtres comme Rembrandt et Georges de la Tour.

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Haut Xingu, 2005 – Mato Grosso (Brazil)


“C’était un endroit très dangereux pour travailler, parce que le pétrole était très léger, un peu comme le carburant dans les voitures – il s’enflamme très rapidement, et son odeur est très forte. À un moment donné, l’un des Canadiens était trop près, a inhalé trop de gaz, et tomba inconscient. Pendant ce temps, comme ces gars-là ont travaillé loin avec leurs outils et instruments, ils savaient que s’ils touchaient le métal contre métal assez durement pouvait créer une une étincelle, et un feu les aurait englouti. Comme je photographiais, nous avons eu parfois une sorte d’explosion, le gaz a éclaté à travers les tuyaux, mais il ne s’est pas enflammé. Les pompiers faisaient beaucoup d’argent, bien sûr, mais le travail a été si fatigant et si difficile que quelques fois j’en vu certains d’entre eux juste s’asseoir et pleurer.” © Sebastiao Salgado

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Greater Burhan Oil Field, 1991 – Kuwait


Extrait de la série “Sahel”, cette région d’Afrique qui en 1984 et en 1985, a subi une sécheresse d’une ampleur jamais égalée. Dans certaines régions, au Tchad ou en Ethiopie, la guerre sévissait. A cause ou à la faveur de la sécheresse, elle a amplifié l’exode et débusqué les populations des villages où elles pouvaient espérer survivre.

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Korem Camp, 1984 – Ethiopia


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